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tendrement les mains et les
embrassait. « Merci d’être là »
lui disait-il. « Merci d’égayer ma
vie avec autant de bonheur ».
Parfois, elle lui lisait Annabel
Lee le célèbre poème de Poe,
pendant qu’il laissait sa tête
reposer sur ses genoux. La
beauté de sa voix, associée à
celle du texte, le faisait planer. Il
fermait les yeux quand elle lui
caressait légèrement, très
lentement, le visage du bout des
doigts.
« Si on me faisait un
électrocardiogramme à cet
instant, les médecins se
pencheraient sans doute sur la
courbe bizarre que dessineraient
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